L'actualité de la crise : BATAILLE DE L'EAU CONTAMINÉE À FUKUSHIMA, par François Leclerc

Billet invité

Pour les décennies à venir, la centrale de Fukushima va-t-elle rester une machine à produire de l’eau contaminée fuyant de partout ? Actuellement, seulement une partie de celle-ci est récupérée, pour être partiellement décontaminée avant d’être utilisée pour le refroidissement des réacteurs selon un circuit qui n’est pas fermé, en raison de fuites à des endroits encore à localiser ou bien connues et ne pouvant pas être arrêtées.

Des stocks d’eau contaminée estimés entre 100.000 et 120.000 tonnes se sont également accumulés au fil des mois dans les sous-sols de la centrale. Tepco, la compagnie exploitante, ne parvient pas à empêcher cet accroissement continu, car 150 à 200 tonnes d’eau sont injectées par jour et par réacteur afin de refroidir les installations. Pourtant 180.000 tonnes d’eau contaminées seront par ailleurs stockées dans des réservoirs alignés à perte de vue sur le site, d’ici à la fin juillet prochain.

Tepco cherche en premier lieu à localiser les fuites afin de les obstruer.. Elle y est parvenu lorsqu’elle a trouvé, le 5 avril dernier, une canalisation souple rompue, dont se sont échappées vers la mer douze tonnes d’eau contaminée au strontium. Elle a pu la constater dans le réacteur n°3 sans rien pouvoir y faire, en envoyant la semaine dernière un robot dans celui-ci, pour découvrir que le bouchon d’un sas permettant d’accéder à l’intérieur de l’enceinte de confinement était déplacé et que de l’eau contaminée s’en était échappée. Elle ne l’a par contre pas trouvé lorsqu’elle a envoyé un autre robot inspecter le tore du réacteur n°2, après une inspection de sa partie supérieure, seule accessible. La recherche des fuites au sein des bâtiments des réacteurs va se poursuivre, avec comme objectif de si possible les colmater afin qu’elles ne fassent pas obstacle aux futurs travaux de démantèlement.

Mais l’envahissement des sous-sols de la centrale par des masses d’eau contaminée est encore une autre affaire, ayant déjà conduit la compagnie à demander aux autorités l’autorisation de procéder à des déversements d’eau contaminée dans la mer, qui lui a été refusée. L’eau contaminée présente dans les sous-sols pénètre en permanence dans les sols et atteint la nappe phréatique, ainsi que la mer, sans que rien ne puisse l’empêcher.

Tepco vient d’annoncer le creusement autour des réacteurs de quatorze puits destinés à forer l’eau de la nappe phréatique située sous le site de la centrale afin de rejeter, dès cet automne quand ils seront terminés, 1.000 tonnes d’eau par jour dans la mer. L’objectif serait d’éviter que la remontée quotidienne de 200 à 400 tonnes d’eau de la nappe qui a été constatée dans les sous-sols de la centrale n’aboutisse sous cet effet au débordement sur le site ou dans la mer de l’eau contaminée qui s’y trouve. En prévision d’une telle éventualité, Tepco va d’ailleurs débuter les travaux de construction d’une digue composée d’éléments métalliques, parallèle au rivage et courant sur tout le long de la centrale, destinée à contenir l’eau contaminée qui pourrait se déverser dans la mer. Sans préciser ce qui serait fait ensuite.

De l’eau se trouve d’après les études géologiques en abondance sous la centrale, se déversant finalement dans la mer en raison de la couche de grès en pente sur laquelle elle circule. Rendant vraisemblable le fait que de l’eau contaminée provenant de la centrale suive désormais le même cheminement. Mais Tepco ne communique plus depuis plus d’un an sur la pollution de la nappe phréatique, après avoir reconnu à l’époque qu’elle était polluée à 15 mètres de profondeur par de l’iode radioactif. Le 5 avril, Tepco a annoncé avoir découvert du tritium (un radioélément) au fonds d’un puits situé à 500 mètres des réacteurs, qui n’y était pas en novembre dernier. Cela laisse peu de doute sur la pollution de l’eau qui sera pompée dans la nappe phréatique avant d’être rejetée dans la mer. Comme si, dans le cas où une contamination est avérée, Tepco n’avait comme choix que de déverser dans la mer de l’eau plus ou moins fortement contaminée, suivant qu’elle provient des sous-sols ou qu’elle est pompée dans la nappe phréatique à distance de ceux-ci…

Les rares informations disponibles à propos de la pollution de la mer mettent l’accent sur la rapide dilution de celle-ci qui serait intervenue grâce à la présence d’un très fort courant marin à l’aplomb de la centrale, des moyens de rétention ayant été installés dans la mer devant les réacteurs par Tepco. Consécutives aux plus importants rejets radioactifs provenant de la centrale, les analyses effectuées en juin 2011 par un navire océanographique américain en ont fait état. La surveillance du littoral et des produits de la mer (crustacés, poissons et algues) va en tout état de cause être nécessaire pendant de longues années, en raison du dépôt sur les sols marins de partie des radionucléides. Un vaste secteur maritime, comme d’ailleurs de nombreux cours d’eau et de larges étendues terrestres autour de Fukushima, témoignent désormais et pour longtemps d’une activité radioactive accrue, souvenirs du 11 mars 2011 et de ce qui s’en suivit et dont les Japonais se seraient passés.

La forte contamination constatée au sein des réacteurs – qui interdit dans de larges sections toute présence humaine et la limite très fortement dans d’autres – ainsi que les fuites et la menace de débordement des eaux contaminées du sous-sol sur le site de la centrale représentent deux obstacles de taille aux opérations de démantèlement à venir. L’opérateur va devoir trouver les moyens de faire avec la première et de solutionner les secondes.

La longue histoire du démantèlement sans précédent de quatre réacteurs, annoncée pour durer 40 ans et sans savoir où l’on va, ne fait que commencer. Avec trois coriums en vadrouille totalisant environ 250 tonnes de matière très hautement radioactive et une piscine bourrée de plus de 1.500 barres de combustible nucléaire susceptibles d’être dégainées (faisant redouter des incidents de criticité, avec le risque du feu au contact de l’air si la piscine s’écroulait).

Dans l’immédiat, Tepco court après les problèmes au fur et à mesure qu’elle affecte de les découvrir, ne parvenant pas à maîtriser la situation.

73 réponses sur “L'actualité de la crise : BATAILLE DE L'EAU CONTAMINÉE À FUKUSHIMA, par François Leclerc”

  1. Polluons. Nous créons ainsi le marché de la dépollution. C’est bon pour le PIB.
    Contaminons. Nous créons ainsi le marché de la décontamination (Bouygues à Tchernobyl). C’est excellent pour le PIB.
    A Fukushima on est en train d’ouvrir le marché de la décontamination du Pacifique. Wooohhh!

  2. Bonjour
    WOW … Quel beau résumé de l’incurie humaine, lorsque seul l’argent est roi!!!
    Je ne sais ni où ni comment vous faites pour « arriver » à une telle analyse de « synthèse » … une denrée rare de nos jours où il faut absolument « segmentariser » … mais, comme scientifique, je reste … dans la position de celui qui s’incline … Vous êtes décidément plus que très bon comme « ËTRE HUMAIN » et je vous tire mon chapeau!!!
    Merci donc , MONSIEUR LECLERC pour votre engagement humain!!!
    Chris

    PS : moi, actuellement dans mon niveau « achement » inférieur, voilà ce que j’envoie à mes « students » pour provoquer un début de réaction…
    http://www.youtube.com/watch?v=CaT86mk9gj8
    étonnant non??? Sauf que grâce à cela…j’ ai appris (ce que je ne cherchais absolument pas) que la majorité de mes d’jeunes scientifiques d’une Université de merde dans la « vista » des Parisiens allaient voté, pour le FN.
    et on fait quoi pour expliquer que les Waffen SS, c’est pas la solution!!!

    1. il me semble qu’il serait bon de raison garder, je ne pense pas que nos universités se remplissent de jeunes nazis, bien que quelques uns manquent de maturité et surtout d’une bonne scolarité
      les choses ne sont pas aussi simples, sinon celà finirait par se savoir.
      merci Monsieur Leclerc pour votre suivi sur Fukushima

  3. Et allez, tout ça dans la mer…
    La poubelle a tout le monde, la Nation à chacun !
    Schengen n’aura qu’à arrêter le strontium aux frontières !
    Houpi !

    1. Tout à fait Martine : depuis quand mon droit de polluer souverainement serait limité ?
      Non mais …

      1. Comme disait l’immense naturaliste, graveur, sculpteur (et à sa façon philosophe) suisse Robert Hainard: « La nature fait toujours crédit. Mais elle n’oublie jamais d’envoyer la facture ».
        Sur Robert Hainard:
        http://www.hainard.ch/

  4. Cet article en anglais du Huffington Post décrit plus spécialement les nombreux problèmes posés par les barres irradiées qui sont dans les piscines (il y a 7 ou 8 piscines, qui sont dans un état variable, plusieurs étant dans un état périlleux.)

    D’une manière générale le danger des installations nucléaires est difficile à décrire parce qu’il s’agit d’accidents rares aux conséquences d’une gravité imprévisible (autrement dit …on manque d’expérience!) Le seul moyen efficace d’en prendre conscience est de s’informer sur les accidents qui ont déjà eu lieu et de suivre la manière dont on arrive ou pas à en limiter les conséquences.

    Après avoir examiné sur nombreuses sources (Wikipédia en anglais recommandé) les causes des accidents les plus célèbres (Three Mile Island: pannes en série – Tchernobyl: erreurs humaines sur un réacteur dont le fonctionnement était mal connu dans certaines circonstances – Fukushima: refus de faire les dépenses correspondant à des protections qu’on savait nécessaires) j’en ai conclu que l’étendue des dégâts qui seront causés par l’industrie nucléaire est imprévisible…

    Pour l’avenir de cette industrie il est crucial de savoir si, une fois arrêtée (au mois d’avril) la seule centrale encore en fonctionnement au Japon, les japonais vont ou pas oser en redémarrer une autre.

      1. @ KIMPORTE

        SI, oublions KIM…, car je suis tout contrit de mes contrepèteries qui ne me font plus rire, depuis le dernier coup de klaxon du « Moderator ».
        Qui sur un …ON malencontreux, a refermé sur moi, KIM… sa contre-PORTE.
        Pas de chichi ni de pompon, je m’en excuse ici.
        Mais j’utilisais un procédé un peu idiot, qui consiste à être « un peu dure d’une oreille (comme Tournesol) simplement. Et que j’image d’un avatar PHILGIL au lieu de PHILGILL.
        (Tournesol est une personnalité à la fois rêveuse et irritable et dont la surdité engendre parfois des dialogues comiques. Il n’entend souvent que les dernières syllabes des phrases qu’on lui dit.) Cela provoque les quiproquos que l’on connait voire des drôles d’injures, notamment avec le capitaine Haddock. (cf : KIMPORTE)
        Mais bon, mon jeu de contrepèterie était idiot et cela est clos, dorénavant.

        Rq : Le professeur Tournesol utilisait parfois un cornet acoustique, en forme d’entonnoir, pour recueillir les ondes sonores à son oreille, (renforçant ainsi l’intensité sonore vers le tympan).
        Ce dispositif tubulaire moderne fut en 1624 décrit pour la première fois, par le prêtre jésuite français et mathématicien Leurechon, dans le livre « Récréations mathématiques » .
        Curieusement ou pas, c’est à cette même époque que voit le jour les premières lunettes astronomiques dont celle célèbre de Galilée en 1609.
        Mais selon ses premiers détracteurs, bien qu’agrandissant la vision des objets terrestres, elle n’offrait selon eux, qu’une vision trompeuse du ciel et des étoiles apparaissant parfois « doubles »…
        Bref ! « THAT’S ALL FOLKS! »
        Que dire alors… Qu’aujourd’hui, la contrepèterie est un art bien suranné, « s’il en est »
        Et que son sens burlesque, moqueur voire obscène fait bien pâle figure en face de tous ces dits et contredits qui eux ne s’embarrassent point de choquer.
        Je ne remets pas en cause la modération, ni sa logique, utilisée dans un cadre prescrit comme dans ce blog où chaque membre en est prévenu pareillement.
        Son principe en est facile à comprendre. Il s’agit avant tout de protéger les personnes de toutes attaques directes ou excessives et indirectement ne pas nuire à l’action du blog.
        Une modération donc mesurée, mais certaine, veille à garder la conciliation possible entre des avis ou des parties qui s’expriment et parfois s’opposent vivement.
        Mais faut-il en diminuer, adoucir tout effet au point que la mesure fasse disparaître le désir même d’être un peu con…
        Le Théâtre est un Art de l’exagération, où la vérité se prête au « double jeu » de la vie et de la mort. (cf D. Lynch). Ce blog aussi est à sa manière un petit théâtre, avec ses activités changeantes et parfois même ludique. Fini donc le jeu.

        @ moon cheer KIMPORTE (O Captain ! My Captain ! HADDOCK) :
        -« Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable est terminé.
        – Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense recherchée est gagnée »… (W.Whitman)

        « Et n’oublions pas la convergence »

        Oui, mais pas en Traîne-Potence !
        J’y vois surtout venir la Science de la convergence des divergences, en contre-divergence.
        Car comme ne dit pas la chanson : on oublie tout…On oublie tout de tout et puis rien, car on ne sait plus rien. On espère alors que tout reviendra, comme ça, d’un seul coup ! Sur une parole, un mot qui nous prendra à contre-pied.
        Ainsi, nous pourrions reprendre la main. Reprendre en mains notre destin.
        Mais VLAN ! … On ne rit pas d’un ON comme d’un CON.
        Gustave Courbet, selon moi, devait en savoir un rayon sur la question… avec son tableau (l’un des plus beaux, jamais peint) « L’origine du monde ».
        Non, laissons la place à l’Ere nouvelle des analyses des sens et contresens et de tous les contres en ut et à ceux qui en savent faire bon usage.
        Les temps nouveaux leur sont offerts :
        Tout commence ( prenons le dictionnaire) par une contre-Allée et hop c’est parti jusqu’à contre-valeur, en passant par … contrecoeur, contre-emploi, contrefaçon, contre-manifestation, contre-jour, contre-révolution… contretemps , contre-feu… STOP !
        Moi, je suis pour voir Rome et pas en contre-voir.
        Car Voir est la plus magnifique des expériences , MÊME SI C’EST HORS SUJET.

        On voit ici que de jeunes enfants,
        Surtout de jeunes filles
        Belles, bien faites, et gentilles,
        Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
        Et que ce n’est pas chose étrange,
        S’il en est tant que le Loup mange.
        Je dis le Loup, car tous les Loups
        Ne sont pas de la même sorte ;
        Il en est d’une humeur accorte,
        Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
        Qui privés, complaisants et doux,
        Suivent les jeunes Demoiselles
        Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
        Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,
        De tous les Loups sont les plus dangereux.

        – Le Petit Chaperon rouge de Charles Perrault

    1. Construction avec une très grosse subvention française que nous seront obliger d’emprunter…

  5. La menace corrélative…Complément plus flippant, du blog spécialisé Fukushima

    « …Ce ne serait plus le scénario du pire mais le scénario de la fin, comme dirait l’ingénieur nucléaire Hiroaki Koide. Dans ce cas, les 264 tonnes de combustible, privés de refroidissement, prendraient feu et cet incendie imposerait une évacuation immédiate de la centrale sous peine de mort rapide de tout le personnel. A partir de cet abandon du site, les évènements s’enchaîneraient, sans qu’aucun homme ne puisse y faire quoi que ce soit : un à un, les systèmes de refroidissement des ex-réacteurs et des 6 piscines de refroidissement restantes tomberaient en panne, faute de maintenance. Les incendies de combustible, et peut-être des réactions nucléaires « promptes », sorte de micro-explosions atomiques, se succéderaient alors, mettant en jeu au final dans l’atmosphère plus de 2400 tonnes de combustible (Pour mémoire, Tchernobyl avait envoyé 50 tonnes de combustible dans les airs).
    Les lecteurs de ce blog savent déjà cela depuis longtemps, mais la prise de conscience d’un tel danger semble enfin arriver dans les sphères influentes. Ainsi récemment, un ambassadeur japonais, Mitsuhei Murata et un sénateur étatsunien, Ron Wyden, se sont exprimés publiquement pour une meilleure prise en compte mondiale de cette menace permanente… »

    1. « Ce ne serait plus le scénario du pire mais le scénario de la fin » Le scénario de la fin de quoi se pose t-on comme question? D’après les informations que j’ai pu glaner ça et la ainsi qu’un minimum de déduction logique (2400 tonnes => 50 fois tchernobyl) on parle la de bien plus que la fin du Japon.

      On ne peut imaginer les conséquence qu’en ordre de grandeur, mais tout de même! Tchernobyl entre 500.000 et 1.000.000 de mort , des millions d’enfants malades en Ukraine et ailleurs et bien d’autres conséquences à venir sur plusieurs génération. Alors 50 fois plus de combustible… Ça dépasse l’entendement. On passe un cap ou les conséquences semblent si inouïes qu’elle en deviennent impossibles dans notre imaginaire. Et pourtant… tout cela ne tient qu’à un pilier de piscine.

    2. De l’éternité.

      La catastrophe et ses conséquences semblent être éternelles à l’échelle de l’humanité.
      Cela fait penser au site souterrain, en construction, au Sud-Ouest de la Finlande, pour stocker des déchets nucléaires pour une durée de cent mille ans et qui pose tant de problèmes de communication pour prévenir les habitants du futur de la dangerosité extrême du site.
      Quelle langue comprendront-ils ?

      A lire : Les sanctuaires de l’abîme. Chronique du désastre de Fukushima. Editions de l’Encyclopédie des Nuisances. mars 2012.

      1. Le fond des catastrophes du passé, comme des désastres à venir – car si on met ensemble, logiquement, le nucléaire civil et militaire, on constate que leur création et leur dévellopement sont pavés d’explosions massivement destructrices, d’irradiations sur des échelles géographiques et temporelles énormes, mais d’un soutien financier et politique massif et continu également – ont ceci en commun, un ordre de puissance et de temporalité que l’humanité ne maîtrise pas.

        C’est pour cela sans doute que l’humanité est carrément compromise. Nous en sommes sûrement au point de non-retour puisqu’on le voit les vecteurs de contamination et d’explosion se multiplient quantitativement et qualitativement, alors que nous n’avons ni les moyens technologiques ni les coordinations politiques à l’échelle mondiale, ou les coopérations inter-étatiques renforcées pour ne serait-ce que faire face à une catastrophe annoncée.
        Sans doute faut-il voir le travail de fond du capitalisme qui, au prétexte de créer des individus-dieux, à généré des foules solitaires, des politiciens et une coexistence belliqueuse généralisée pour maintenir et accroitre la vente d’armes. Nous mourrons tous au profit de quelques-uns et de leur idéologie ayant pour base la perpétuation de leur pouvoir et l’opulence. Conviction jamais avouée, sauf indirectement par des théories qui fleurent bon « la race supérieure » – par exemple celle dite « du ruissellement » – et qui visent à installer dans les masses l’idée que, par essence, cette poignées de puissant à l’échelle mondiale est nécessaire, destinés à diriger le monde et bien sûr à en profiter. On est là, dans un esprit aristo-méritocratique tout à fait infondé, ne serait-ce qu’au regard de la biologie et, a fortiori, de la la démocratie.
        De toute façon, au vu des conséquences que les actes comme les dénis de cette génèrent, on peut se demander s’il n’y a pas dans cette dérive une espèce de pulsion de mort collective qui les traverserait, comme elle traversait la cour de Néron, de Caligula…

      2. à Contempteur,

        Je pense, à la suite de Günther Anders, qu’il est possible de dater l’entrée irréversible de la civilisation dans un tunnel sans issue avec l’utilisation de l’arme nucléaire à la fin de la deuxième guerre mondiale.
        Pour corriger l’histoire, il faudrait démanteler la totalité des installations nucléaires, dites civiles et nucléaires, ce qui semble au mois aussi impossible que refonder le capitalisme.

  6. Je ne peux m’empêcher de faire une parallèle entre la crise financière et la crise nucléaire! On bouche un trou en en créant un autre qui provoque un nouveau problème que l’on essaie de régler à court terme dans un cycle sans fin….en polluant allègrement un espace commun comme l’océan.
    Et pour les mêmes raisons…Faire des marges les plus importantes en rognant sur la sécurité et le bien être commun…Et tout cela avec une courte vue…pourvu que personne ne voit rien et ne ressente rien brutalement pour ne pas provoquer de mouvement de révolte tellement légitime. Tout ceci est révoltant d’incurie et de cynisme. Drôle de monde.

    1. Je ne peux m’empêcher de faire une parallèle entre la crise financière et la crise nucléaire ! Tout ceci est révoltant d’incurie et de cynisme.

      Oui ce qui provoquera forcément en retour un peu plus de …… , cela rejoint un peu d’ailleurs ce que disait Paul l’autre jour.

      La difficulté à mettre face à la justice les responsables, en tant que preneurs de mauvaises décisions, est que la plupart du temps, ils pourraient invoquer qu’ils n’ont rien fait qui n’ait été conseillé par la science économique dominante. La plupart des mauvaises décisions sont justifiables par des argumentaires développés par des prix Nobel d’économie… La plus grande difficulté réside ici.

      Je suis un peu comme vous je ne peux oublier la chose, ou une chose que les diverses élites de notre temps recherchent continuellement à étouffer auprès des diverses opinions.

      En effet qui peut encore arrêter la très folle tendance des premiers décideurs du globe ? Des hommes d’affaires Japonais ? Chinois ? Américains ? Européens ? Nos premières élites terrestres ? Des prix nobels ? Les premiers grippe-sous du marché ? Des grands groupes ? Des économistes ? Des médecins ? Des scientifiques vendus ? Des marchands d’armes ? Des notables ? Des professeurs ? Les marchands du temple ? Mieux encore la plupart des
      sénateurs bien peu chétifs du Congrès Américain ? Tu parles au rythme où vont les choses, le monde va bientôt en revenir à l’age de pierre et de l’anthropophagie, et la terre en perdre graduellement son manteau protecteur, tout devient si coûteux au niveau de la nourriture et du reste.

      Hum Fukushima en montre bien les premières prémices de la chose ! Je crois même que c’est suffisamment clair pour les plus marqués, tant de gens sacrifiés un peu partout dans les premières sociétés d’esclaves, et qui par conséquent ne connaissent pas plus la vraie vie, l’envers des choses, car si la cupidité mène de nouveau le monde à un peu plus de bulles radioactives et autres alors je vous raconte pas la suite.

      Quand le prochain nettoyeur sera remercié, quand le prochain petit enfant japonais sera contaminé, quand le prochain sushi invendu finira au rebus, alors peut-être je dis bien peut-être le monde en finira par mieux prendre en compte l’exemple Japonais depuis l’atome.

  7. Si on n’arrive pas à la faire par la raison cette putain* d’Internationale, on va peut-être y arriver sous la contrainte… C’était ma note d’optimisme…ou pas…

    *désolé

  8. Bonjour,

    Une petite question anodine, jamais posée à propos de Fukushima :

    Que se serait-il passé si la perte complète d’alimentation électrique était intervenue plus tôt (conjonction d’événements), ne permettant pas l’insertion automatique des barres de sécurité dans la ou les cuves des réacteurs ?

    Rappel 1 : les barres de contrôle (de sécurité) sont formées de matériaux absorbants les neutrons et coulissent dans des tubes-guides qui traversent la cuve (une cuve de réacteur est hérissée de tubes, dont ces tubes-guides).

    Les barres de contrôle, en ajustant leur position dans la cuve, pilotent l’intensité de la réaction nucléaire en fonction de leur niveau d’insertion (plus ou moins de neutrons émis par la réaction
    en chaîne – qui ne demande qu’à « s’exponentielliser » – annihilés par absorption suivant le niveau de pénétration dans la cuve).

    Les barres de sécurité, suivant le même principe, s’insèrent en quelques dizaines de secondes dans la cuve à des endroits prédéfinis, stoppant net la réaction en cours.

    A Fukushima, les barres de contrôle et de sécurité présentent la particularité de s’insérer par le bas des cuves. Chez nous, elles chutent par gravité si l’alimentation électrique est interrompue.

    … Sauf événement inattendu, comme à Tchernobyl où les barres n’ont pu descendre car les tubes guides avaient commencés à se déformer sous l’influence de la chaleur consécutive à l’accroissement rapide d’intensité de la réaction en chaîne.

    Rappel 2 : Un événement inattendu est inattendu. Avant Three Mile Island (réacteur américain Westinghouse, dont les nôtres s’inspirent), il n’avait pas été envisagé la production d’hydrogène par oxydation du zirconium en présence d’eau à très haute température, car les 1500 °C dans une cuve de réacteur étaient impensés.

    Rappel 3 : Les techniciens du nucléaire sont de grands optimistes. Les autres également, autrement ils ne seraient pas techniciens.

    Delphin

  9. Le saviez-vous? cela bien une trentaine d’année que le nous n’allons plus dans l’espace . les stations orbitales crée restant bien a l’abri du magnétisme terrestre. Eh bien l’espace c’est radioactif toute les planètes qui nous entourent la vie n’existe pas car la radioactivité de l’espace l’interdit et ces planètes n’en on aucune protection , pas atmosphère pas de magnétisme. Définir comme un progrès un système radioactif est une ineptie libertarienne dont on voit que ce soit avec Tchernobyl ou Fukushima notre inaptitude a la contrôler.

    1. La radio activité est incompatible avec la vie sauf que.. les champigons ont un talent caché ! ils utilisent la radioactivité comme source d’énergie pour synthétiser de la nourriture et se développer…
      Un robot s’est rendu au coeur du réacteur de la centrale de Tchernobyl et il est revenu avec des échantillons de champignons noirs très riches en mélanine : ces champignons ont prospéré sur les parois du réacteur !
      Etonnant non? pour ceux qui n’y croient pas le lien ci dessous:

      http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=radiation-helps-fungi-grow&sc=I100322

    2. @Plouc plouc

      Pourriez vous m’éclairer un peu sur la radioactivité de l’espace, est t’elle solaire ou extra solaire ?

  10. Pour en rajouter une couche, malheureusement, signalons que des plans sont à l’étude par le gouvernement japonais pour évacuer (vers la Chine ou les îles russes Kouriles) 40 millions (!) de personnes quand les choses tourneront très mal à Fukushima:

    http://www.eutimes.net/2012/04/russia-stunned-after-japanese-plan-to-evacuate-40-million-revealed/

    Ces 40 millions d’habitants ce sont en gros les habitants de la plus grande ville du monde, Tokyo (13 millions) et de son agglomération (25 millions), trop proches de la centrale si elle devient hors de contrôle. Je laisse à chacun le soin d’imaginer l’évacuation dans l’urgence de 40 millions de Japonais…

    1. J’ai également lu cette information. L’évacuation de Tokyo signerait la fin de l’économie mondiale telle que nous la connaissons. Le blackout médiatique autour de cette question est édifiant…

      Imaginez, Tokyo déserté ! La mégalopole fantôme, prisonnière de l’atome? Cela donne des idées de manga…

      1. Est-ce que ca ne devrait pas être déjà fait? Depuis quelques temps on trouve partout dans Tokyo des pissenlits « mutants » complétements difformes…

        Le plan d’évacuation des 40 millions est uniquement prévu au cas ou la piscine 4 ne venait à s’effondrer. Mais à mon sens il faudrait évacuer beaucoup plus. En effet si la piscine s’effondre, cela signifie 2400 Tonnes de combustible radioactif qui sont libérés dans l’environnement dans un grand feu de joie. Cela signifie l’abandon immédiat de la centrale… A minima.

        En effet si je ne me trompe pas, il y a une autre centrale à quelques dizaines de km. A moins de sacrifier des milliers d’ouvriers et ingénieurs pendant plusieurs années, il faudrait aussi l’abandonner… Les réacteurs sont certes arrêtés mais il faut tout de même continuer le refroidissement. Combien de tonnes de carburant dans celle-ci?Ce dernier sera aussi probablement libéré dans l’environnement, rendant au nouveau une zone de plusieurs centaines de km inaccessible. Zone dans laquelle il y a probablement une autre centrale… Ainsi de suite… Ou cela peut-il nous mener?

        Jetez un oeil à la carte des centrales japonaises :

        http://blogs.lesechos.fr/seisme-au-japon/carte-des-centrales-nucleaires-au-japon-a5378.html

        Pour couronner le tous il y a de nombreuses centrales russes et coréenne sur la cote face au japon. Et la chine n’est pas loin non plus.

      2. Peut on confirmer la véracité de cette information ?
        Est elle reliée sur un site fiable ?

        En vous remerciant pour votre réponse.

      3. @Grando
        Ce que dit pepe kaly est bien remarqué. Il y a 3 centrales dans un rayon d’à-peu-près 200 km autour de Fukushima (Sendaï, Kashiwazaki et Tôkai). Or si la piscine 4 s’effondre la vie humaine sera impossible dans un rayon d’au moins 200 km. Donc il est probable que ces centrales seront livrées à elles-mêmes et finiront par surchauffer en étendant le rayon de la contamination…

  11. J’ai une question qui arrive un peu tard mais bon. Il m’est revenu le souvenir que, lors de l’accident de Tchernobyl, une ou plusieurs centrales nucléaires situées à l’étranger (notamment en Scandinavie, je crois) avaient vu leurs alarmes se déclencher suite à la détection de radionucléides provenant d’Ukraine. Ce qui est logique, somme toute. Quid avec Fukushima ? Quelqu’un a-t-il entendu parler de pareils événements, au Japon, en Asie ou ailleurs ? Merci.

    1. A kohaagen,

      Si une alarme quelconque de centrale ou autre avait retenti, la planète entière en aurait été informée, comme pour Tchernobyl.

      Aucune radioactivité suffisament conséquente n’est donc parvenue en Corée, en Chine ou au Vietnam. Il faut dire, et c’est important, que le vent a soufflé vers l’océan plusieurs jours au moment des gros relâchages, protégeant d’ailleurs Tokyo.

      Il semble que les Etats Unis aient reçu des « particules chaudes, mais extrêmement dispersées (A. Gundersen)

      Quant au Japon lui-même, je suppose que l’effet de surprise ne jouant pas – à la différence de Tchernobyl – le phénomène ne s’est donc pas produit.

      Delphin

      Delphin

  12. Merci François pour cette synthèse.
    Tu nous permets de suivre régulièrement les « progrès » de cette catastrophe, et l’incurie des politiques et des experts qui savent ou savaient tout.
    Merci aussi à contempteur pour son renvoi sur le blog spécialisé Fukushima
    Denis

  13. « Les techniciens du nucléaire sont de grands optimistes. Les autres également, autrement ils ne seraient pas techniciens. »

    Pas d’accord, ils font comme tout le monde !

    Tous, qui que nous soyons, nous ne tenons pas compte des très grosses catastrophes dont nous savons pourtant qu’elles peuvent survenir même si nous n’en ayons jamais fait l’expérience. Par exemple personne ne prend en compte le fait qu’un très gros astéroïde peut tomber sur la terre et tout détruire (j’ai choisi le plus gros mais une liste détaillée des évènements de ce type serait assez longue.)

    Il vaut mieux partir du fait que « je préfére ne pas y penser » est l’attitude normale vis à vis des catastrophes et donc s’abstenir d’entreprendre des choses dont les conséquences catastrophiques ont une ampleur qui nous dépasse.

    Vivre au pied d’un volcan, sur une côte menacée par les tsunamis ou en aval d’un barrage ne met pas en cause la survie des gens qui s’en tiennent éloignés. C’est à mon avis une forme d’optimisme très différente de celle qui consiste à disperser des centrales nucléaires, des armes atomiques et des des déchets nucléaires sur l’ensemble de la planète.
    ___

    « Il est une illusion plus troublante encore, dont nous peinons à reconnaître l’existence, peut-être parce qu’au fond nous en avons confusément conscience… De quoi s’agit-il ? De ces artifices mentaux qui nous procurent une vision indéfectiblement positive du monde et de nous-même, même si c’est en dépit de toute logique. Leur but ? Accroître artificiellement nôtre sensation de contrôle sur les évènements afin de réduire l’anxiété naturellement ressentie face aux aléas du futur. » (Nicolas Revois – Sciences et Vie n° 1044)

    1. « Les techniciens du nucléaire sont de grands optimistes, dans un monde déjà naturellement porté à l’optimisme ».

      Delphin

    2. d’ailleurs , la plus grosse des catastrophes c’est notre mort personnelle (en toute objectivité, bien sur..lol) et nous feignons de nous en rendre compte qu’à la toute fin.. Lol

  14. Comme si, dans le cas où une contamination est avérée, Tepco n’avait comme choix que de déverser dans la mer de l’eau plus ou moins fortement contaminée, suivant qu’elle provient des sous-sols ou qu’elle est pompée dans la nappe phréatique…

    Et le tiers de la mer devint du sang, et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’autres encore et encore moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères.

  15. Ici, une initiative sympa pour FUKUSHIMA => site

    Il y est question de création artistique, envers et contre tout. Bref, tourné vers la vie, quoi.

  16. un tuyau pour les divisions « energies renouvelables » de tepo , areva et alsthom :

    fukushima , avec un peu de « terraforming » , on pourrait en faire un réacteur « naturel » , un truc low tech à pas cher comme les puits canadiens ou les stations de filtration d’eau avec des bambous et herbes d’elephant ..

    c’est ironique , hein …

  17. Avec une bonne campagne de pub on devrait pouvoir vendre l’eau de fukushima a travers le monde, On a bien réussi a vendre du Coca Cola,
    Nouveau ! Riche en Strontium américium , a teneur garantie en radionucléides!
    Les spécialistes peaufineront ….
    Avec la teneur en radio éléments sur l’étiquette 🙂
    Après faut trouver des labos  » indépendants  » pour lui trouver des vertus hors du commun genre aphrodisiaque et et rajeunissante, (vous donne un teint lumineux)
    On a déja les eaux thermales sur place, une réserve naturelle car d’après certains spécialistes indépendants et intègres la radioactivité c’est bon pour la faune et la flore sauvage ,
    La chasse aux lapins a deux têtes devrait intéresser la jet set New Yorkaise
    enfin j’ai plein d’idées… mon tel 06 66 66 66 a n’importe quelle heure (je ne dors jamais)

    1. Je suis prêt à prendre une part significative au capital de votre société.

      Il a été démontré qu’un verre de vin rouge quotidien serait positif pour la santé et que l’abstention n’est pas recommandée.
      Dans le même registre nous pourrions promouvoir l’ingestion quotidienne de quelques millilitres de cette eau irradiée comme moyen préventif de lutte contre les cancers non encore détectés.
      Une sorte de radiothérapie préventive.

      Je vous appelle ce soir.

      Et que cela reste secret entre nous …

      Cordialement

  18. La terre s’en remettra très certainement
    l’humanité à signée sa disparition pour toujours

  19. Bonjour ,
    Est ce que quelqu’un saurait si le Japon « recruterait » des personnes pour aller nettoyer la centrale ,ça peut paraitre fou ce que je demande mais je voudrais bien aider le Japon ,et quand au fait d’être irradié je m’en fou car quand je vois ce qui risque de se passer ,et bien ca me fait mal au coeur pour tout ces gens qui risquent de mourir.
    cordialement

    1. Centrale nucléaire de Penly
      BP 854
      76370 Neuville-lès-Dieppe
      Tél. : 02 35 40 60 00
      Fax : 02 35 40 60 78

    2. C’est très louable de votre part, temet.nosce, mais le Japon étant d’ordinaire un pays au marché du travail très fermé, il n’y a guère de chance de voir le moindre gaijin fouler le sol de Fukushima Daiichi avant… jamais. D’autre part, si vous y tenez plus que tout, je vous conseille d’apprendre à fond la langue devSôseki Natsume (pas seulement la parler, la lire aussi). Là, peut-être, en insistant pendant 10 ans et en ayant les bonnes relations…

    3. Fukushima est inaccessible, particulièrement la zone des centrales. Trop irradié. Sans compter la zone d’exclusion de 30km autour.
      Tu peux toujours aider les réfugiés japonais :

      http://www.fukushima311watchdogs.org/biblio/4/Les%20familles%20d%5C%27accueil%20et%20leur%20solidarit%C3%A9.pdf

      La Fondation de France soutient également des organismes japonais ou autres qui luttent pour apporter une aide aux japonais :
      http://www.fondationdefrance.org/Nos-Actions/Aider-les-personnes-vulnerables/En-urgence-et-post-urgence/Solidarite-Japon

  20. Est ce que quelqu’un (saurait) sait si le Japon (« recruterait ») recrute des personnes pour aller nettoyer la centrale

  21. Pour compléter nos connaissances : « RadioProtection Cirkus » une association dont les membres sont issu de tous les milieux du nucléaire.
    Une mine d’infos et de connaissances
    Lire en particulier la seconde synthèse du Cirkus sur l’accident de Fukushima (pdf).
    http://www.rpcirkus.org/

  22. On parle ici des accords entre l’oms et L AIEA
    L’OMS n’a pas le droit d’informer le public sur le nucléaire
    Les radiations a faible dose ont un effet cumulatif de génération en génération
    Plus le temps passe plus les individus deviennent sensibles aux mutations génétiques et aux maladies
    La recherche scientifique sur les conséquences des radiations est totalement censurée
    la corruption des états permet de réduire au silence les scientifiques de haut niveau
    l’AIEA conclut que la plupart des problèmes sont liés au stress induit par la radiophobie
    Le scandale dépasse l’entendement
    Alors a Fukushima entre TEPCO et L’AIEA on peut avoir confiance l’OMS veille 🙂

    http://www.dailymotion.com/video/xjlrw8_tchernobyl-le-soleil-et-la-mort-2-2_news

  23. Merci beaucoup pour ce compte rendu. C’est alarmant et les grands medias n’en parlent pas. Pourquoi suis-je encore surpris?

  24. Le coup d’envoi officiel de la construction du nouveau sarcophage de Tchernobyl a été donné ce 26 avril 2012, soit vingt-six ans jour pour jour après « le plus grand désastre de l’histoire de l’humanité »

    http://www.automatesintelligents.com/actu/121031_actu.html#actu14

    Bon, alors si j’ai bien tout compris, en résumé, un sarcophage qui va durer 100 ans à tout casser pour contenir du plutonium 239, dont la demie vie est de 24’100 ans….

    Le fait que les gouvernements, medias etc… ne relaient pas la vérité sur Fukushima et n’informent pas le public est déjà en soi un crime contre l’humanité.

    Et pendant ce temps là 2 rigolos se battent pour un trône et n’ont aucune volonté d’arrêter ce massacre de vie pendant que le peuple applaudit ces ados attardés.

    Je ne suis pas fière, ici, d’être née.

    1. @Jmemeledetout

      Tout a fait d’accord toi, sauf pour qualifier Sarko d »ado attardé »… »Maffieux » me viendrait plus spontanément.
      Quoiqu’il en soit, vous qui entrez ici, laissez toute espérance…

  25. Pour ceux qui veulent et peuvent aider à suivre l’info sur Fukushima, certains sites se sont organisés en collectif, « Les veilleurs de Fukushima » pour faire de la veille.
    Vous pouvez les rejoindre si vous satisfaites aux critères suivants :
    – Site dédié essentiellement à Fukushima (ou éventuellement une sous-partie d’un site, une catégorie avec un lien précis)
    – Site francophone
    – Publication régulière
    – Travail bénévole
    – Pas de publicité
    – Pas de site dédié à un parti politique ou une association
    – Pas de référence à une religion

    http://lesveilleursdefukushima.blogspot.fr/p/presentation-des-veilleurs-de-fukushima.html

  26. http://www.dailymotion.com/video/xeer3p_les-enfants-de-tchernobyl_news?ralg=meta2-only#from=playrelon-7

    On ne parlera jamais assez de Tchernobyl Les chiffres officiels sont une insulte a l’intelligence humaine
    Les problèmes cardiaques des enfants se multiplient et s’aggravent au fil du temps a cause des effets cumulatifs, c’est bien de parler de Fukushima mais n’oubliez pas que l’europe est toujours en danger et n’en a pas fini avec Tchernobyl le nombre de victimes dépasse allègrement le million les enfants des survivants sont déjà contaminés, la nourriture aussi
    N’oubliez pas que le nuage est passé sur la France et que les poussières radioactives doivent logiquement toujours passer dans notre alimentation ,
    pour prouver le contraire il faudrait commencer par permettre et encourager des études indépendantes. J’ai eu vent du témoignage d’un agriculteur qui aurait trouvé des poussières radioactives sur sa maison après Tchernobyl pensez vous qu’il n’en est pas se même dans les champs?
    Lorsqu’il a voulu en parler on lui a clairement dit de fermer sa gueule, et ça se comprends
    pourquoi alarmer le bon peuple il pourrait prendre peur …
    Notre silence et notre résignation ont quelque chose d’affligeant et de criminel

  27. Je me permets de citer la partie conclusive d’un texte dont le lien (( http://www.vff-marenostrum.org/News/La-chambre-gaz-atomique-P.Scampa-2012.pdf ) a été donné ici :
    Ce texte mérite d’être lu en entier .
    D’Auschwitz à Disneyworld
    L’indicible vérité tient en peu de mots immondes. Elle
    est si monstrueuse qu’on la repousse d’instinct. Elle si
    épouvantable que notre raison la délaisse. Elle si ignoble
    qu’on la nie en bloc d’autant plus volontiers que nos sens
    l’ignorent. Elle est si incommensurable qu’on se refuse
    d’en concevoir le fondement empirique. Cette vérité
    infernale est pourtant là comme les chiffres implacables
    l’attestent.
    La physique n’est hélas pas une opinion
    et que l‘air soit désormais envahi par les nanoparticules radioactives
    n’est pas un mirage. Les essais nucléaires ont transformé
    la biosphère en un imperceptible Auschwitz atomique
    lent. La planète est devenue un vaste territoire de
    concentration radioactif. Il ne ressemble certes
    aucunement au premier. On peut enfin sur cette terre plus
    ou moins librement s’assembler, se déplacer, s’amuser.
    Les barbelés nazis ne sont plus et les télés « libres »
    abondent. La repoussante horreur d’Auschwitz a été
    défaite. Le sage bonheur démocratique s’éveille à
    Disneyworld. Mais autant à Auschwitz qu’à
    Disneyworld, on y respire la même mort de l’humanité
    même si ici de manière bien plus discrète, indirecte et
    sournoise que là. Par la grâce de ces doctes enfants du
    diable que l’on loue tant (les physiciens nucléaires), nous
    vivons en effet désormais et à jamais dans une chambre à
    gaz radioactive infiniment vaste et à effet tumoral
    retardé. Du soir au matin nous baignons libres dans une
    atmosphère insalubre saturée de radionucléides artificiels
    qui sont autant de minuscules bombes cancérigènes à
    retardement.
    Inspirant paisiblement nos 28 m3 quotidiens
    d’air surchargé de nanoparticules atomiques, nous vivons
    tranquilles l’aube d’une patiente et irréversible solution
    terminale qui viendra avec le temps. Notre monde a en
    somme glissé de facto de la dictatoriale solution finale
    « pour les autres » à la démocratique solution terminale
    « pour tous ». Du Zyklon B au 239Pu tel est bien la
    mesure inavouée du progrès politique connu par
    l’humanité après la seconde guerre mondiale. Heil Nuke.
    Que pourrions-nous dire d’autre face à ce crime
    radiologique contre l’humanité ?

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